Qu’est-ce que la dysplasie du chien ?

Le mot « dysplasie » signifie « anomalie du développement ». Les articulations chez le chien sont composées d’au moins deux os qui s’emboîtent parfaitement, pour former l’articulation. Lorsque ces os ne s’emboîtent pas normalement, en raison d’une malformation, d’une fracture ou d’une hyperlaxité ligamentaire, il y a une incongruence articulaire aussi appelée dysplasie articulaire. La malformation articulaire se produit pendant le développement, c’est-à-dire en période de croissance du chien.

La dysplasie du chien vise trois articulations en particulier :

  • La hanche, entre la tête du fémur et l’acetabulum du bassin (articulation coxofémorale).
  • L’épaule entre la scapula (ou omoplate) et la tête de l’humérus
  • Le coude entre l’humérus et le radius et l’ulna

La malformation va entraîner une déformation progressive de la cavité de l’os. Avec le temps, les os se frottent et abîment le tissu cartilagineux, qui produit le liquide synovial. La dysplasie génère de l’arthrose, douloureuse et invalidante pour le chien et des inflammations à répétition pour le chien.

Les causes de la dysplasie

La dysplasie du chien touche principalement les chiots de races moyennes, de grandes races, et de races géantes, tels que le labrador, le golden retriever, le berger allemand, le rottweiler, le dogue allemand, le bouvier bernois, le St Bernard, le Bobtail, … (liste non exhaustive – les petits chiens et chats peuvent être touchés aussi).

L’affection est liée à des anomalies sur de nombreux gènes, ce qui la rend difficile à éradiquer par la sélection génétique pratiquée par les éleveurs. Cependant des facteurs environnementaux comme le surpoids durant le jeune âge, l’excès d’exercice chez le chiot, une alimentation mal adaptée et trop riche, des traumatismes articulaires provoqués par des chutes répétées, peuvent favoriser l’expression clinique chez des animaux génétiquement atteints.

Cela sous-entend qu’il est donc possible de prévenir l’apparition d’une dysplasie en prodiguant une alimentation équilibrée et de bonne qualité au chien, adaptée à son âge et à sa race et en ménageant les chiots pendant leur période de croissance. Il faut en effet éviter de leur faire pratiquer des activités physiques intensives, trop longues ou avec risque d’impact.

Les symptômes de la dysplasie

Certains signes sont présents cliniquement dès que le chiot atteint 4 ou 6 semaines. Le plus souvent la maladie est diagnostiquée entre 6 et 12 mois. Cependant, un très jeune chiot peut être handicapé très tôt et d’autres chiens peuvent ne pas présenter de signes cliniques avant 1 à 2 ans. Certains chiens ne présentent ni douleur ni boiterie avant 6 à 10 ans.

Les symptômes sont les suivants :

  • boiterie postérieure
  • manque de coordination sur les postérieurs
  • réticence à courir et à sauter
  • difficulté à se coucher, se lever, et monter les escaliers
  • démarche anormale

Si le chien ne présente pas des signes de douleur visible, la douleur coxofémorale est souvent observée en consultation.
Elle est causée par les lésions à la hanche, par les altérations du cartilage et les micro-fissures associées. L’érosion du cartilage progresse et la douleur arthrosique s’installe.

Diagnostiquer la dysplasie du chien

Le diagnostic de la dysplasie résulte d’une collaboration entre les observations du propriétaire et le bilan de l’examen clinique réalisé par le vétérinaire.
Une consultation spécialisée est nécessaire si vous observer les signes suivants :

  • raideur
  • intolérance à l’exercice
  • difficultés au relever ou au coucher
  • difficulté à monter les escaliers, à sauter dans la voiture
  • démarche anormale
  • boiterie sur un ou les deux postérieurs
  • douleur spontanée

La consultation spécialisée va réaliser un examen approfondi afin de dépister la dysplasie, le grader et proposer les traitements adaptés.

Le diagnostic nécessite la réalisation d’un bilan radiologique sous légère tranquillisation. Des radiographies sont réalisées sous différentes axes et sous contraction ou décontraction musculaires. Les radiographies permettent de mesurer le degré de laxité articulaire ce qui va conditionner les modalités de traitement.
Le vétérinaire peut aussi faire appel à une imagerie sous scanner pour avoir une meilleure lecture de l’anatomie du chien et de la malformation. Chez les chiens appartenant aux races prédisposées à une dysplasie on effectuera dès leur jeune âge des radiographies des articulations concernées.

Traiter la dysplasie du chien

Il existe aujourd’hui de nombreuses solutions médicales ou chirurgicales pour restaurer la mobilité de votre compagnon et améliorer son confort. Le type de traitement proposé dépend de nombreux facteurs incluant l’âge et le degré d’atteinte du patient.

Traitements chirurgicaux :

Les techniques d’intervention chirurgicales pour traiter la dysplasie de hanche sont nombreuses. Elles sont choisies par le vétérinaire, au cas par cas, en fonction de la gravité de la maladie et de l’âge de l’animal. Parmi ces techniques, on peut citer :

  • La Résection de la Tête et du Col du Fémur qui consiste au retrait de la tête et le col du fémur. Cette opération supprime l’articulation de la hanche. Elle n’est indiquée que chez les chiens assez légers, qui présentent une bonne musculature des fessiers pour assurer une bonne récupération de la mobilité.
  • La Triple ou la Double Ostéotomie du Bassin qui consiste à recréer une articulation de hanche normale en pratiquant une découpe des os du bassin. Cette opération est réservée aux jeunes chiens qui ne souffrent pas d’arthrose
  • La prothèse de hanche permet de recréer une articulation parfaite de la hanche. Elle consiste à remplacer la tête du fémur et la cavité de l’os du bassin qui la reçoit par des implants artificiels. Elle est indiquée chez les chiens qui ont des douleurs non soulagées par les traitements médicamenteux. Elle est en revanche très onéreuse mais permet au chien de ne plus souffrir après l’opération et donc de se passer à vie d’anti-inflammatoire.

Il existe d’autres opérations qui permettent de soulager le chien de ses douleurs articulaires liées à l’arthrose.

Traitements non chirurgicaux

Le traitement médical et hygiénique de la dysplasie de la hanche est globalement le même traitement que celui de l’arthrose : contrôle du poids, suppléments nutritionnels, anti-inflammatoires et anti-douleurs, chondroprotecteurs et physiothérapie.

La gestion non-chirurgicale est recommandé chez les chiens dont la dysplasie de la hanche est découverte fortuitement. Pour les chiens dont la dysplasie induit des symptômes cliniques, la réponse au traitement non chirurgical dépend de la sévérité de la douleur.

À court terme, le confort de la majeure partie des chiens est amélioré. Malheureusement les résultats ne sont pas toujours durables et la majorité des chiens dysplasiques demandent à terme une restriction d’activité et un traitement médical au long court. Dans 9 cas sur 10, l’examen clinique révèle une douleur à la manipulation des hanches.

Le Centre Kami propose une approche globale pour traiter les inflammations et la douleur, et fournit un plan de rééducation fonctionnelle adapté à chaque chien.

Il sera crucial de veiller à ce que le chien ne soit pas en excès de poids. De l’exercice régulier sera indispensable pour éviter le surpoids et favoriser le développement musculaire. Ce sont les muscles qui maintiennent la stabilité de l’articulation.

La douleur se traite en principe avec des anti-inflammatoires. Le problème, c’est qu’à long terme, ces anti-inflammatoires (metacam,etc…) finissent pas impacter les organes majeurs du chien (foie, reins). Nous privilégions ainsi des anti-inflammatoires naturels qui agissent sur le long terme sans effets secondaires : reines des près, harpagophytum, yucca, pissenlit, que vous trouverez dans :

Les chondroprotecteurs : Pour combattre l’arthrose, il est indispensable de donner au chien des chondroprotecteurs (protecteurs des cartilages). Nous vous proposons de  ces chondroprotecteurs de différentes façons:

En complémentation :

Dans des croquettes alimentaires :

massage-canin

La physiothérapie et l’ostéopathie : ce sont deux méthodes alternatives pour lutter contre la douleur liée à l’arthrose mais aussi aux malformations articulaires.

balneotherapie-pour-chien

La balnéothérapie et la nage : Évitant au chien de subir la gravité et donc de peser sur ses articulations la nage permet au chien de développer une musculature efficace sans douleur.

N’hésitez pas à nous contacter si vous avez une question.

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