Contexte

Les animaux de compagnie sont déjà identifiés comme une source directe de compagnie et de soutien pour leurs propriétaires. Mais leur attribution va bien au-delà, il est apparu qu’ils endossaient aussi le rôle de catalyseur pour permettre la formation de nouvelles relations amicales ou sociales. Une étude menée par les Dr Lisa Wood et Sandra McCuner, ont montré le rôle indirect qu’ont les animaux pour faciliter les relations sociales selon 3 dimensions : apprendre à connaître les autres, créer des relations amicales et de l’amitié et former des réseaux de soutien social.

La méthode

Durant plusieurs mois, des enquêtes téléphoniques ont été menées auprès de résidents choisis au hasard de quatre villes : Perth, en Australie, et San Diego, Portland et Nashville aux Etats Unis (au total plus de 2500 personnes).

Les participants ont été interrogés sur la connaissance qu’ils avaient des habitants de leur quartier. Concernant ceux qui partageaient leur vie avec des animaux, des questions supplémentaires ont été posées : quel type d’animaux ils ont, si leur animal de compagnie leur avait permis de développer des relations avec les autres habitants qui ont des animaux aussi ou non.

Résultats

Il est apparu que les propriétaires d’animaux étaient beaucoup plus susceptibles de connaître les habitants de leur quartier que ceux qui n’avaient pas d’animaux. Après analyse, cette relation a été significatif pour Perth, San Diego et Nashville. Environ 40% de propriétaires d’animaux ont déclaré avoir reçu un ou plusieurs types de soutien social (c’est-à-dire émotionnel, informatif, d’évaluation, instrumental) de personnes rencontrées par l’intermédiaire de leur animal.

Conclusion

Cette étude montre que les animaux de compagnie peuvent être un catalyseur pour plusieurs dimensions de relations sociales humaines dans les quartiers, allant des interactions sociales accidentelles à la connaissance des gens, en passant par la formation de nouvelles amitiés. Pour de nombreux propriétaires d’animaux domestiques, ces derniers facilitent également les relations qui en découlent : un soutien, à la fois pratique et émotionnellement positif. Étant donné les constats croissants de l’isolement social en tant que facteur de risque pour la santé physique et mentale, les animaux domestiques apparaissent comme étant un véritable facteur de protection pour le bien-être des individus et de la communauté.

rencontre dans un parc

Introduction

Les animaux domestiques jouent un rôle important dans la vie de nombreuses personnes dans le monde et il existe un nombre croissant de recherches indiquant une relation positive entre avoir un animal de compagnie dans sa vie et la santé humaine. Aux États-Unis et en Australie, plus de 60% des ménages possèdent un ou plusieurs animaux domestiques. Les bienfaits pour la santé relatifs aux interactions homme-animal (IAS) ont été largement explorés. Les résultats des études menées, ont révélé un certain nombre de réactions thérapeutiques, physiologiques, psychologiques ainsi que des avantages psychosociaux pour les propriétaires d’animaux, notamment  sur les problèmes cardiovasculaires, de pression artérielle, l’amélioration du taux de survie, l’augmentation de l’activité physique, la stimulation sensorielle accrue, le soutien émotionnel et le sentiment de bien-être physique et psychologique, ainsi que la résilience psychologique parfois d’adversité.

D’autre part, la littérature relate maintenant des preuves empiriques convaincantes de l’importance des relations sociales et du soutien pour la santé et le bien-être physique et mental. En effet, une méta-analyse de 148 études place l’influence des relations sociales sur un risque de mortalité comparable à celui de facteurs de risque bien établis tels que le tabagisme et la consommation d’alcool, concluant que les personnes avaient un taux de survie plus élevé de 50% si elles appartenaient à un groupe social plus large. Inversement, l’isolement social et la solitude ont été identifiés comme des facteurs de risque de mauvaise santé.

Comment alors peut-on améliorer les réseaux de soutien social dans un monde moderne au rythme rapide où les réseaux sociaux virtuels prennent une place élargie et précipite la déconnexion du peuple.

Recherche

Le rôle des animaux dans la facilitation de l’interaction sociale entre les êtres humains a pris du retard par rapport à la prolifération des recherches sur d’autres avantages en matière de santé ou thérapeutiques associés aux animaux de compagnie. Parmi les études entreprises à ce jour, l’accent a été mis principalement sur les chiens et leur capacité à « briser la glace».

Plusieurs études expérimentales ont rapporté que les promeneurs de chiens sont plus susceptibles d’avoir des contacts sociaux et une conversation que des marcheurs solitaires.  Ce rôle de briseur de glace dans la conversation ne se limite pas aux chiens.  D’autres animaux moins fréquents aident aussi à développer des conversations dans les parcs, ou dans des lieux divers.

Un raisonnement avancé par McNicholas et Collis avance que la présence d’un animal offre aux gens un environnement neutre et sans danger.

D’autres éléments suggèrent que les animaux domestiques peuvent provoquer plus que des contacts accidentels ou des conversations occasionnelles avec des étrangers. Par exemple, dans une étude publiée précédemment et réalisée à Perth, en Australie occidentale, 40,5% des propriétaires d’animaux domestiques ont déclaré avoir appris à connaître des gens de leur banlieue via leur animal domestique. Connaître les gens au sein de la communauté locale peut être un antidote important à l’isolement et à la déconnexion sociale, qu’il s’agisse ou non d’amitiés approfondies.

Plus loin dans le continuum de la relation sociale, le rôle des animaux de compagnie dans la facilitation de nouvelles amitiés a été observé dans des études qualitatives en Australie et aux Royaume-Unis.

Alors que les animaux de compagnie ont été reconnus comme une source de bienfaits pour leurs propriétaires, les animaux de compagnie peuvent également aider aux interactions humain-humain. Des contradictions sont soulignées par deux études. Une étude menée à Perth a suggéré des relations facilitées par les animaux domestiques. Une étude britannique de Collis et al. a soutenu que les interactions occasionnelles facilitées par les chiens n’a pas nécessairement amélioré les réseaux sociaux ou le soutien social. Ces résultats divergents soulignent l’importance de distinguer entre les différents types de « facilitations sociales » : allant de salutations échangées avec un étranger, au fait de connaître des personnes par leur visage ou leur nom, ou encore aux personnes considérées comme des connaissances ou même comme des amis.

Cette étude à méthodes mixtes a recueilli des données d’enquête auprès de quatre villes (trois aux États-Unis, une en Australie) et reposait sur divers objectifs de recherche :

• examiner dans quelle mesure les animaux de compagnie sont identifiés comme l’un des vecteurs de rencontres avec d’autres personnes de leur quartier ;

• examiner si la possession d’animaux facilite la formation de nouvelles amitiés (au-delà des connaissances) ;

Comme cette étude faisait partie d’une étude plus vaste sur le capital social, la taille de l’échantillon de 630  de participants par ville a été calculée a priori afin de fournir à l’étude un minimum de 80% de la capacité à détecter une différence de deux unités de capital social moyen.

Les spécifications de quotas ont été utilisées pour garantir que l’échantillon contenait un échantillon représentatif du sexe, du groupe d’âge et du statut socio-économique du quartier, représentatif de la population en général. Pour être éligibles, les participants devaient être âgés de 18 ans et avoir vécu dans leur quartier pendant au moins deux ans.

Les questions étaient :

  1. «Connaissez-vous des gens de ce quartier que vous ne connaissiez pas avant de vivre ici? « 
  2. «Si oui, comment avez-vous connu ces personnes?». Les réponses devaient entrer dans l’une des 12 catégories suivantes; voisins, école d’enfants, enfants (autres que les écoles), sport, clubs, église, animaux domestiques, promenades avec mon / un chien, rencontrés dans la rue ou dans un parc, magasins locaux, activités communautaires et autres
  3. «Possédez-vous un animal de compagnie?» classés par catégories; chien, chat, oiseau, poisson et autre.
  4. “Avez-vous appris à connaître les gens de votre quartier grâce à votre animal de compagnie? (par exemple,
  5. en promenant votre animal de compagnie ou en discutant avec vos voisins au sujet de votre animal de compagnie) « 
  6. «Pouvez-vous en dire un peu plus sur la façon dont vous avez appris à connaître les gens par le biais de votre animal de compagnie? »

Les propriétaires d’animaux ayant indiqué qu’ils avaient rencontré des personnes de leur voisinage via leur animal de compagnie, ont été interrogé, comme suit :

« Considérez-vous les personnes que vous avez rencontrées par le biais de votre animal de compagnie en tant qu’ami (plus qu’une simple connaissance)? ”.

 « Avez-vous rencontré quelqu’un par le biais de votre animal de compagnie à qui vous pourrez:

• parler de quelque chose qui vous inquiète, comme un problème professionnel ou familial (émotion

soutien);

• demander des informations telles que, s’ils pourraient recommander une personne, un artisan,etc… (information);

• demander conseil (aide à l’évaluation);

• demander à emprunter quelque chose (comme un livre ou un outil), rendre un service ou demander une aide pratique telle que l’aide pour un tour (aide instrumentale)?

Aux fins de l’analyse comparative, les répondants ont été classés par propriétaire d’animal (par opposition à ceux qui n’ont pas d’animaux). Pour les questions posées aux propriétaires d’animaux uniquement, les répondants étaient classés en propriétaires de chiens et autres propriétaires d’animaux. Au sein du groupe des propriétaires de chiens, une distinction a été faite entre ceux qui ont rapporté promener leur chien et ceux qui ne l’ont pas fait.

Plus de 80% des répondants ont déclaré connaître des personnes de leur quartier qu’ils ne connaissaient pas auparavant (San Diego 78,4%; Nashville 81,5%; Portland 84,5%; et Perth 85,9%).

Apprendre à connaître les gens par le biais d’animaux domestiques est arrivé en seconde position dans trois villes (San Diego, Nashville, Perth), tandis qu’à Portland, les animaux de compagnie étaient le quatrième facilitateur le plus commun.

De façon globale, les propriétaires d’animaux étaient beaucoup plus susceptibles de faire connaissance avec des personnes qu’ils ne connaissaient pas au préalable, versus les personnes qui n’ont pas d’animaux.

Dans l’ensemble, 58,7% des répondants possédaient un animal domestique, avec de légères variations entre les quatre villes (San Diego 54,8%, Nashville 58,4%, Portland 60,6% et Perth 60,9%). Les chiens étaient le plus commun dans les quatre villes, suivi des chats, des poissons et des oiseaux.

Parmi les propriétaires d’animaux domestiques, les proportions déclarant connaître des gens du voisinage sont similaire dans les quatre villes (San Diego 51,1%; Nashville 52,6%; Portland 47,7%; et Perth 53,4%). Dans chacune des quatre villes, les propriétaires de chiens étaient plus susceptibles que les autres propriétaires d’annoncer que les rencontres se sont faites par le biais de leur animal domestique.

Lorsque les propriétaires de chiens étaient stratifiés selon qu’ils promenaient leur chien ou non, ceux qui promènent leur chien, sont beaucoup plus susceptibles d’apprendre à connaître les gens à travers leur animal de compagnie que ceux qui ne promènent leur chien.

On a demandé à ceux qui avaient rencontré des gens par l’intermédiaire de leur animal de compagnie s’ils pouvaient expliquer comment cela fonctionnait. Ces commentaires ouverts ont permis d’illustrer diverses manières d’appréhender le rôle des animaux domestiques en tant que facteur social.

«Brise-glace» est un thème récurrent. Le rôle des animaux de compagnie en tant que brise-glace ne se limite pas aux échanges avec d’autres propriétaires d’animaux, mais peut également s’étendre à la population du voisinage:

« Les gens s’arrêtent, des inconnus s’arrêtent, et parlent de votre chien. C’est drôle que cela semble être un brise-glace, ou peut-être que les gens avec des chiens le sont aussi ».(homme, Perth)

«J’ai tendance à parler à des personnes à qui je ne parlerais pas normalement. Sans le chien, je ne leur parlerais pas »(homme, Portland).

«À l’époque où nous avions des chats, le chat s’asseyait au sommet de la marche à l’extérieur et les gens nous disaient bonjour à cause du chat. Maintenant nous avons deux chiens et quand nous promenons nos chiens, nous avons fait connaissance de gens qui voulaient faire jouer leur chien avec les notres. Donc nous avons appris à connaîtrecdes gens comme ça »(femme, Nashville).

Bien que de nombreuses réponses reçues concernent les chiens, d’autres types d’animaux de compagnie ont également été mentionnés, mais concernent également les chats, mais il existe également des exemples d’autres animaux gardés comme tels que les poulets, les lapins, les moutons, les tortues, un âne et un serpent :

«Lorsque nous avons déménagé pour la première fois dans le quartier, des voisins sont venus et ont remarqué nos chats et dit que si n avions besoin de quelqu’un pour surveiller vos chats pendant nos absences, ils seraient heureux de le faire. Un autre voisin a aussi deux chats et nous avons d’abord appris à nous connaître pendant que nous regardions les chats entre eux. Cette interaction nous a nous fait sentir bienvenue » (Homme, Portland).

« Les enfants veulent voir le serpent et nous ne laissons jamais entrer les enfants sans autorisation parentale. Donc, avant que quiconque puisse voir le serpent ou le manipuler, nous devons rencontrer les parents et que cela leur convient »(femme, Perth).

Dans l’analyse empirique, les propriétaires de chiens étaient plus susceptibles de déclarer rencontrer des que ceux qui n’ont pas de chiens :

 « Beaucoup de gens dans ce quartier possèdent et promènent des chiens. Les chiens insistent pour se rencontrer et se saluer, et leurs humains font de même. Cela m’a amené à être plus sociale que mon inclination » (homme, Portland).

« Les gens promènent leur chien et s’arrêtent pour bavarder. Les chiens et les propriétaires communiquent mutuellement » (homme, Perth).

« Quand nous avons eu notre chien Toby, nous le faisons jouer devant chez nous et nous avons eu plusieurs voisins qui sont venus le rencontrer et jouent avec lui. J’ai rencontré des voisins que je ne connaissais pas avant » (femme, Nashville).

Un certain nombre de réponses ont évoqué le sentiment de « quelque chose de commun » vécu avec d’autres propriétaires d’animaux, en particulier s’ils appartiennent à la même espèce :

« Je rendais visite à un voisin et nous avons mentionné que nous avions un lapin et qu’ils avaient un le lapin aussi. Ils sont devenus plus que de simples connaissances » (femme, Portland).

« J’aime rencontrer mes voisins propriétaires d’animaux de compagnie. J’ai l’impression d’avoir quelque chose en commun avec eux » (mâle, Nashville).

“J’avais un chien dans ma cour, le nouveau voisin l’a admirée et a raconté qu’ils avaient un chien pareil qu’elle est que maintenant leur chien leur manquait. Nous sommes restés amis » (homme, San Diego).

Moins de 3% ont relaté une expérience négative dans le cadre de rencontres avec d’autres personnes propriétaires d’animaux de compagnie. Les expériences négatives concernaient principalement un voisin se plaignant d’aboiement des chiens, ou de friction entre chiens ou entre chats

Dans chacune des quatre villes, environ un quart des propriétaires d’animaux qui ont appris à connaître les habitants de leur quartier grâce à leur animal de compagnie, ont estimé qu’ils s’étaient faits de nouveaux amis. (San Diego 27,0%; Nashville 23,2%; Portland 31,7%; et Perth 24,7%).

Le fait que les animaux de compagnie constituent un point commun est l’un des facteurs qui a permis de cimenter des relations amicales.

« Cela m’a fait penser que nous avons beaucoup en commun. Avoir nos chats comme point commun nous a facilité la tâche devenir amis » (femme, Nashville).

« Chaque fois que je me dirige vers le parc avec mon chien, je tombe sur les mêmes personnes qui promènent leur chien et nous sommes devenus ainsi des amis avec les autres personnes» (homme, Perth).

La propension des animaux de compagnie à mettre les gens en contact avec leurs voisins de manière imprévue a également été noté comme un déclencheur pour la formation de l’amitié:

« Les personnes qui ont perdu leurs animaux domestiques se promènent dans le quartier et demandent si nous avons vu cet animal et nous sortons tous à la recherche de ce dernier, puis nous sortons et prenons un café ensuite » (femme, Portland).

« Mon chat vole les chaussettes des gens dans leurs maisons, puis nous les rendons. C’est un bon moyen pour connaître les gens. Ils pensent tous que c’est hilarant » (femme, Perth).

Dans les exemples suivants, les propriétaires de chiens décrivent comment leur chien a aidé à la création de nouvelles amitiés :

« J’ai rencontré 3 voisins pendant que les promenades nos chiens au parc voisin. À travers les chiens, nous avons rencontré de bonnes personnes, de nouveaux amis »(homme, Portland).

« Il y a un sentier dans notre quartier où les gens se promènent avec leurs chiens. Lorsque vous vous promenez sur ce chemin à la même heure chaque jour, vous rencontrez les mêmes personnes et commencez des conversations et donc se faire des amis »(femme, San Diego).

Dans l’ensemble, 42,3% des propriétaires d’animaux ont reçu un ou plusieurs types de soutien social de la part de personnes qu’ils ont déclaré connaître grâce à leur animal. Les propriétaires de chiens sont trois fois plus susceptibles de recevoir au moins un type de soutien social provenant de personnes rencontrées par leur animal de compagnie.

Quelques différences mineures ont été observées lorsque les villes américaines ont été comparées à la ville australienne en ce qui concerne les quatre types de soutien social les plus couramment reçus. Par exemple,

Dans les villes américaines, un support technique (par exemple, un emprunt, une aide pratique, la garde d’un animal de compagnie ou la collecter du courrier lors d’un déplacement) était la plus courante, avec environ un tiers des propriétaires d’animaux domestiques dans chaque groupe.

Le support d’information (par exemple, la fourniture d’informations sur les services locaux) était le deuxième facteur le plus répandu dans chaque ville des États-Unis. Dans l’échantillon de Perth, le support informationnel était le plus courant (39,2%) suivi du support instrumental (30,8%). Dans les quatre villes, environ un quart des propriétaires d’animaux avaient rencontré quelqu’un par le biais de leur animal avec qui ils pouvaient parler de choses qui les inquiétaient, de 13,8% (Portland) à 20,4% (Nashville).

Discussion

Décrits auparavant comme un pont entre l’homme et la nature, les résultats de cette étude suggèrent que les animaux de compagnie peuvent également jouer le rôle de pont social entre les humains et l’interdépendance de l’homme de plusieurs manières.

L’étude a utilisé un objectif alternatif pour étudier le rôle des animaux de compagnie en tant que vecteurs pour plusieurs formes de relation sociale humaine ; faire connaissance, nouer des amitiés et obtenir un soutien social. Comme beaucoup d’autres mammifères sociaux, l’être humain est une espèce relationnelle, mais le rythme rapide de la vie moderne tend à minimiser les contacts d’humain à humain.

Dans une question spontanée sur la façon dont les gens ont appris à connaître les autres personnes de leur quartier, les animaux de compagnie figurent dans le Top 5 des facteurs de rencontre.

Les structures communautaires et événements sont parfois vantés comme des moyens de contrer cela, mais il est intéressant de noter que, dans cette étude, la promenade canine et les animaux de compagnie étaient plus souvent signalés comme facilitateurs pour apprendre à connaître les gens.

Alors, comment et pourquoi les animaux domestiques aident-ils les personnes à mieux se connaître ?

Cette recherche observationnelle met en avant le rôle des animaux en tant que «brise-glace» et catalyseurs d’interactions ou de conversations sociales entre étrangers. Newby affirme que « la présence d’un animal de compagnie semble » normaliser « les situations sociales, à travers le stade brise-glace au point où ils peuvent risquer de s’engager directement avec une personne inconnue. » Une telle interaction sociale accidentelle et informelle est importante. Il est psychologiquement bénéfique de ressentir un sentiment de connexion avec ceux de notre espèce.

Des recherches antérieures ont commenté le rôle de la promenade pour chiens comme moyen de créer des occasions sociales de rencontrer d’autres personnes et de converser. Dans cette étude, nous avions suffisamment d’échantillons pour explorer les différences entre les propriétaires de chiens et d’autres propriétaires d’animaux, et entre ceux qui promènent leurs enfants.

Il n’était pas surprenant de constater que les propriétaires de chiens étaient beaucoup plus susceptibles d’avoir rencontré des personnes ou de se faire des amis par le biais de leur animal de compagnie que les propriétaires.

Les animaux domestiques peuvent agir en tant que lubrifiant social. Comme pour les chiens, les autres animaux domestiques semblent également être des «briseurs de glace» potentiels dans la conversation. Le chien est une amorce de conversation initiale.

Certains propriétaires d’animaux (quel que soit leur type), semblent trouver une affinité avec d’autres propriétaires d’animaux ; ils se sont connectés par un amour partagé des animaux, avec l’échange d’anecdotes sur les animaux de compagnie un «brise-glace» commun. Certains de ces profils ne se seraient jamais rencontrés s’ils n’avaient pas été réuni par les animaux.

Les conclusions relatives aux animaux de compagnie en tant que vecteur potentiel de réseaux de soutien social ont une grande pertinence, en raison des preuves solides et toujours croissantes de l’importance du soutien social et des relations sociales pour un prisme de résultats en matière de santé et de bien-être.

Conclusion

Il s’agit de la première étude multinationale à explorer simultanément le rôle des animaux de compagnie en tant que catalyseur de différentes formes de relations sociales. La possession d’animaux domestiques semble être un facteur important pour faciliter les interactions sociales et la formation d’amitiés au sein des quartiers. Pour les propriétaires d’animaux, cela aussi se traduit par de nouvelles sources de soutien social, à la fois pratique et émotionnellement. Étant donné que les réseaux d’amitié et le soutien social sont associés à la santé mentale et au bien-être des communautés ; soutenir la propriété d’un animal de compagnie pourrait bien être un moyen sous-reconnu de bien-être individuel et communautaire.

References

1. Allen K, Shykoff B, Izzo J (2001) Pet ownership, but not ace inhibitor therapy, blunts home blood pressure responses to mental stress. Hypertension 38: 815–820. PMID: 11641292

2. Headey B, Grabka MM (2007) Pets and human health in Germany and Australia: National longitudinal results. Social Indicators Research 80: 297–311.

3. Wells DL (2007) Domestic dogs and human health: An overview. British journal of health psychology 12: 145–156. PMID: 17288671

4. Headey B, Na F, Zheng R (2008) Pet dogs benefit owners’ health: A ‘natural experiment’in China. Social Indicators Research 87: 481–493.

5. Holt-Lunstad J, Smith TB, Layton JB (2010) Social relationships and mortality risk: a meta-analytic review. PLoS Medicine 7: e1000316. doi: 10.1371/journal.pmed.1000316 PMID: 20668659

6. Shrapnel B (2006) Contribution of the pet care industry to the Australian economy. Australian Companion Animal Council.

7. APPMA (2011) 2011/2012 National Pet Owners Survey. Greenwich: American Pet Products Manufacturers Association.

8. Wood L, Giles-Corti B, Bulsara M (2005) The pet connection: pets as a conduit for social capital?. Social Science and Medicine 61: 1159–1173. PMID: 15970228

9. Beck A, Meyers N (1996) Health enhancement and companion animal ownership. Annual Review of Public Health 17: 247–257. PMID: 8724226

10. Allen K, Blascovich J (2002) Anger and Hostility Among Married Couple: Pet Dogs as Moderators of Cardiovascular Reactivity to Stress. Delta Society.

11. Qureshi AI, Memon MZ, Vazquez G, Suri MFK (2009) Cat ownership and the Risk of Fatal Cardiovascular Diseases. Results from the Second National Health and Nutrition Examination Study Mortality Follow-up Study. Journal of vascular and interventional neurology 2: 132. PMID: 22518240

12. Edney A (1995) Companion animals and human health: an overview. [see comments]. Journal of the Royal Society of Medicine 88: 704p–708p. PMID: 8786595

13. Friedmann E, Thomas S (1995) Pet ownership, social support, and one-year survival after acute myocardial infarction in the Cardiac Arrhythmia Suppression Trial (CAST). American Journal of Cardiology 76: 1213–1217. PMID: 7502998

14. Cutt H, Knuiman M, Giles-Corti B (2008) Does getting a dog increase recreational walking? Int J Behav Nut Phys Act 5.

15. Jofre M (2005) [Animal-assisted therapy in health care facilities]. Revista chilena de infectologia: organo oficial de la Sociedad Chilena de Infectologia 22: 257–263. PMID: 16077894

16. Arambašić L, Keresteš G, Kuterovac-Jagodić G, Vizek-Vidović V (2000) The role of pet ownership as a possible buffer variable in traumatic experiences. Studia Psychologica 42: 135–146.

17. Mulcahy C, McLaughlin D (2013) Is the Tail Wagging the Dog? A Review of the Evidence for Prison Animal Programs. Australian Psychologist.

18. Shankar A, McMunn A, Banks J, Steptoe A (2011) Loneliness, social isolation, and behavioral and biological health indicators in older adults. Health Psychology 30: 377–385. doi: 10.1037/a0022826 PMID: 21534675

19. Leigh A (2011) Disconnected: NewSouth Publishing.

20. Newby J (1997) The Pact for Survival: Humans and their Companions. Sydney: ABC Books. 280 p.

21. Wood L, Giles-Corti B, Bulsara MK, Bosch D (2007) More than a furry companion: animals on neighbourhood interactions and sense of community. Society and Animals 15: 43–56.

22. Wood L, Christian H (2011) Dog walking as a catalyst for strengthening the social fabric of the community In: Johnson R, Beck A, MCCune S, editors. The Health Benefits of Dog Walking for People and Pets Evidence & Case Studies: Purdue University Press.

23. Messent P (1983) Social facilitation of contact with other people by pet dogs. In: Katcher A, Beck A, editors. New Perspectives on Our Lives With Companion Animals. Philadelphia: University of Pennsylvania Press. pp. 37–46.

24. Robins D, Sanders C, Cahill S (1991) Dogs and their people: pet-facilitated interaction in a public setting. Journal of Contemporary Ethnography 20: 3–25.

25. Rogers J, Hart LA, Boltz RP (1993) The role of pet dogs in casual conversations of elderly adults. The Journal of Social Psychology 133: 265–277. PMID: 8412041

26. McNicholas J, Collis G (2000) Dogs as catalysts for social interactions: robustness of the effect. British Journal of Psychology 91 (Pt 1): 61–70.

27. Hunt S, Hart L, Gomulkiewicz R (1992) Role of small animals in social interactions between strangers. Journal of Social Psychology 132: 245–256.

28. Mackay H (2013) What Makes Us Tick?: The ten desires that drive us. Sydney Hachette Australia.

29. Albery N (2001) The World’s Greatest Ideas: An Encyclopedia of Social Inventions New Society Publishers

30. Cutt H, Giles-Corti B, Wood L, Knuiman M, Burke V (2008) Barriers and motivators for owners walking their dog: results from qualitative research. Health Promotion Journal of Australia 19: 38–44.

31. Edwards V, Knight S (2006) Understanding the Psychology of Walkers with Dogs: new approaches to better management. Hampshire: University of Portsmouth.

32. Garrity T, Stallones L (1998) Effects of pet contact on human well-being. In: Wilson CC, Turner DC, editors. Companion Animals in Human Health. Thousand Oaks, California: SAGE Publications, Inc. pp. 3–22.

33. McNicholas J, Collis G (2006) Animals as Social Supports: Insights for Understanding Animal-Assisted Therapy. In: Fine AH, editor. Handbook on Animal-Assisted Therapy: Theoretical Foundations and Guidelines for Practice. pp. 49–71.

34. Collis G, McNicholas J, Harker R (2003) Could enhanced social networks explain the association between pet ownership and health? unpublished paper, Department of Psychology, University of Warwick.

35. e.Rebublic (2015) Population Density for U.S. Cities Map.

36. Current Results Nexus (2015) Average Annual Temperatures for Large US Cities.

37. United States Census Bureau (2010) American Fact Finder.

38. Australian Bureau of Statistics (2010) National Regional Profile: Perth (C) (Local Government Area)

39. Petcare (2015) what is « pets in the city »?

40. Wood L, Giles-Corti B, Bulsara M (2012) Streets apart—does social capital vary with neighbourhood design? Urban Studies Research.

41. Animal Health Alliance (2013) Pet Ownership in Australia 2013—summary.

42. American Veterinary Association (2012) The 2012 U.S. Pet Ownership and Demographics Sourcebook

43. Wood L (2006) Social capital, mental health and the environments in which people live (PhD thesis). Perth: The University of Western Australia.

44. McHarg M, Baldock C, Heady B, Robinson A (1995) National People and Pets Survey: Health Benefits. Sydney: Urban Animal Management Coalition. 19–29 p.

45. Cutt H, Giles-Corti B, Knuiman M, Pikora T (2008) Physical activity behaviour of dog owners: Development and reliability of the Dogs and Physical Activity (DAPA) tool. J Phys Act Health 5: S73–S89. PMID: 18364529

46. House J (1981) Work stress and social support 1981. RMA-WC, editor. Reading MA: Addison-Wesley Company.

47. Israel BA (1985) Social networks and social support: implications for natural helper and community level interventions. Health Education & Behavior 12: 65–80.

48. Young R (2009) Using social network analysis to explore the role of playgroups as a channel for social support, UWA Health Science Honours Project. School of Population Health, The University of Western Australia.

49. United States Census Bureau (2013) American Fact Finder.

50. Australian Bureau of Statistics (2014) Australian Bureau of Statistics.

51. Cutt H, Giles-Corti B, Knuiman M, Timperio A, Bull F (2008) Understanding Dog Owners’ Increased Levels of Physical Activity: Results From RESIDE. Am J Public Health 98: 66–69. PMID: 18048786

52. Cutt H, Giles-Corti B, Knuiman M (2008) Encouraging physical activity through dog walking: Why don’t some owners walk with their dog? Prev Med 46: 120–126. PMID: 17942146

53. Christian nee Cutt H, Giles-Corti B, Knuiman M (2010) « I’m Just a’-Walking the Dog » correlates of regular dog walking. Fam Community Health 33: 44–52. doi: 10.1097/FCH.0b013e3181c4e208 PMID: 20010004

54. Patton M (2002) Qualitative evaluation and research methods. Newbury Park, California: Sage Publications.

55. Podberscek AL (2000) The Relationships Between People And Pets Cambridge: Cambridge University Press.

56. Walljasper J (2007) The Great Neighborhood Book: New Society.

57. Putnam RD (2004) Better together: Restoring the American community: SimonandSchuster. com.

58. Patterson ML, Webb A (2002) Passing encounters: Patterns of recognition and avoidance in pedestrians. Basic and applied social psychology 24: 57.

59. Hirschauer S (2005) On Doing Being a Stranger: The Practical Constitution of Civil Inattention. Journal for the theory of social behaviour 35: 41–67.

60. Uchino B (2006) Social Support and Health: A Review of Physiological Processes Potentially Underlying Links to Disease Outcomes. Journal of Behavioral Medicine 29: 377–387. PMID: 16758315

61. Thoits PA (2011) Mechanisms Linking Social Ties and Support to Physical and Mental Health. Journal of Health and Social Behavior 52: 145–161. doi: 10.1177/0022146510395592 PMID: 21673143

62. Cohen S, Wills TA (1985) Stress, Social Support, and the Buffering Hypothesis. Psychological Bulletin 98: 310–357. PMID: 3901065

63. Kazdin AE (2011) Single-case research designs: Methods for clinical and applied settings: Oxford University Press.

64. Knight S, Edwards V (2008) In the Company of Wolves The Physical, Social, and Psychological Benefits of Dog Ownership. Journal of Aging and Health 20: 437–455. doi: 10.1177/0898264308315875 PMID: 18448686

65. Brownson RC, Chang JJ, Eyler AA, Ainsworth BE, Kirtland KA, Saelens BE, et al. (2004) Measuring the environment for friendliness toward physical activity: a comparison of the reliability of 3 questions. American Journal of Public Health 94: 473. PMID: 14998817

66. Caughy M, Campo P, Muntaner C (2003) When being alone might be better: neighbourhood poverty, social capital and child mental health. Social Science and Medicine 57: 227–237. PMID: 12765704

67. Portes A, Landolt P (1996) The Downside of Social Capital. The American Prospect 26: 18–21 (cont. to p94).

Laisser un commentaire